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Visite guidée de l’exposition « L’Eloge de l’heure » suivie d’un cocktail

mardi 25 avril 2017

à 19 heures au Centre d'innovation et de design au Grand-Hornu

Cadre exceptionnel pour l’assemblée générale, cuvée 2017 : le musée d’art contemporain du Grand Hornu, un témoin de la période industrielle wallonne reconverti en Musée d’art contemporain et hôte d’une exposition sur l’heure, conçue par le Mudac de Lausanne en 2015.

L’assemblée générale confirme la bonne forme de la Chambre de Commerce suisse autant en termes de nombre de membres que d’activités et de santé financière.

Le Grand Hornu, c’est un patrimoine exceptionnel, un ancien complexe industriel de charbonnages conçu comme “phalanstère” par Henri De Gorge, adepte des théories sociétaires de Charles Fourier. La construction de la cité ouvrière fut entreprise dès 1816; elle comporte quelque 450 maisons, exceptionnellement confortables pour l'époque, dotées chacune d'un jardin privatif, et la résidence des administrateurs, appelée château De Gorge. La cité ouvrière est également dotée d'une école, d'un hôpital, d'une bibliothèque, d'une salle de danse, ...

Pour concrétiser son rêve ambitieux, Henri De Gorge fit appel à l'architecte tournaisien Bruno Renard, qui suivit les principes de l'idéal communautaire défendus par certains théoriciens de l'époque.

Ce site exceptionnel fut abandonné après le fin de l’exploitation en 1954 et frôla la destruction à la fin des années ‘60. Il fut heureusement racheté par l’architecte Henri Guchez en 1971, puis par la Province de Hainaut en 1989 et deux phases de travaux en assurèrent la sauvegarde et la réaffectation.

Les membres de la Chambre ont eu l’occasion de visiter l’exposition “L’Eloge de l’Heure”, conçue par le Mudac, et présentée dans une grande salle du MAC’s.

L’origine de cette exposition : confronter deux spécialités de la Suisse romande, l’horlogerie et le design, en un défi jamais relevé auparavant.

Bien loin d’un salon classique de l’horlogerie ou d’un “spécial Montres” de magazine, “L’Eloge de l’Heure” a présenté un large éventail de manières d’afficher l’heure.

Depuis l’horloge murale classique et des montres anciennes à complications à des créations contemporaines, proposées par des designers reconnus ou par des étudiants de l’ECAL.

Une façon de dire que, dans chaque garde-temps, s’exprime un mix de technique et de design.

La plupart des pièces exposées sont uniques et montrent d’autres façons d’indiquer le temps qui passe, ou parfois s’arrête, comme l’horloge projetée de Jorge Macchi qui se fixe à 10h51, quand l’aiguille atteint le plafond de la pièce.

Une exposition qui pourrait se visiter en douze heures pour suivre les balayeurs qui, en poussant des déchets sur le sol d’une cour, indiquent le temps qui passe, ou même en 24 heures, pour la performance de jeunes modifiant de façon continue (et à temps !) un affichage de l’heure fait de planches assemblées, démontées, modifiées, remontées en continu.

Quelques pièces font références, au second degré, à des traditions helvétiques comme les coucous ou le découpage du Pays d’En-haut.

Une autre façon de découper la journée en 12è ou 10è, une horloge tactile, des cadrans anciens, des affichages digitaux, des aiguilles remplacées par des plumes magnétisées que l’on ré-ordonne à la demande, deux cadrans mobiles superposés qui jouent le rôle d’aiguilles chez Meyer Objects... Que d’inventivité !

Citons encore une “Life Clock” de 2008, l’horloge de toute une vie, dont l’aiguille se déplace lentement, très lentement, puisque qu’un tour complet correspond à une espérance de vie de quelque 80 ans.

Au-delà de la technique et du design, cette exposition visait aussi à questionner notre rapport au temps...

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