Cet évènement est terminé!

Visite guidée des galeries suisses présentes à Art Brussels

woensdag 29 januari 2020

à 12 heures 30 à Tour et Taxi (desk d’accueil VIP)
Le nombre de place est limité

Huit galeries sur 135, la place de la Suisse compte dans les exposants à la Brafa. Malgré l’absence cette année de Phoenix Ancient Art, le nombre de galeries suisses reste de 8 grâce à la venue de la Galerie De Jonckheere - notre première étape -, la plus belge des galeries suisses présentes à la Brafa. Créée à Bruxelles, elle s’est installée à Paris en 1983, puis au cœur du quartier historique de Genève, en 2011. Nous y sommes accueillis par Laura De Jonckheere.

Deux créneaux : tout d’abord l’art flamand des 16è et 17è siècles, notamment représenté par un tableau quasi satirique de Pierre Breughel le Jeune, dédié au Paiement de la Dîme, un superbe paysage de Jacob Grimmer ou une nature morte de Clara Peeters (1594-1652), une femme-peintre qui a récemment bénéficié d’une rétrospective au Prado. La partie art moderne voit accrochées aux cimaises du stand des peintures de Gustave De Smet ou Lucio Fontana.

La galerie zurichoise von Vertes, spécialisée en art des 20è et 21è siècles, a cette année mis l’accent sur Andy Warhol, sur le panneau en front d’allée, avec cinq œuvres : portrait ou objets manufacturés. La guide, Quirine Verlinde, attire notre attention sur un ensemble de trois toiles de Gerhard Richter où l’abstraction n’est jamais loin de la figuration. A l’imagination de chaque spectateur de s’exprimer ! Serge Poliakoff et Linda Oxenberg complètent l’accrochage.

Dans l’allée parallèle, nous avons le plaisir de retrouver Marie-Laure Rondeau et sa Galerie Grand-Rue, assidue à la Brafa et fidèle aux gravures de fin 17è - début 18 è destinées aux adeptes du Grand Tour.

Cette année aux cimaises : de multiples vues du Vésuve réalisées par des artistes napolitains, une gravure aquarellée de l’écrivain et illustrateur anglais Edward Lear, un ensemble de gravures axées sur le Mont-Blanc notamment par Carl Hackert, artiste allemand installé à Morges, et son élève genevois Jean-Antoine Linck, ainsi que des gravures de villes et paysages suisses par Jean DuBois, un artiste de la région de Genève. On s’intéressait beaucoup aux glaciers suisses en 1800 !!

Avec la galerie genevoise Simon Studer Art Associés, nous faisons un grand saut dans le temps car, en dehors d’un Accordéoniste de Fernand Léger, ce sont Kenneth Noland qui joue de bandes de couleurs dans un cadre en forme de losange et l’Américaine Roni Horn qui sont à l’honneur. De cette dernière, artiste minimaliste et écrivaine, un empilement de prismes avec des noms de couleurs... en couleurs, évoque sa double activité.

La Cortesi Gallery de Lugano a résolument opté pour l’art en noir et blanc avec des œuvres d’Heinz Mack (Constellation chromatique ou Structure dynamique en noir), les bandelettes torsadées du Belge Walter Leblanc ou encore les nœuds et torsades textiles du Péruvien Jorge Eielson qui traversent la toile et jouent sur les ombres.

L’Opera Gallery, dont la galerie genevoise fait partie d’un réseau de 14 implantations dans le monde, reste fidèle à la promotion de Manolo Valdés, un artiste “maison” qui s’inspire des Menignes de Velásquez pour les réinterpréter, en peintures ou en sculptures dont certaines, monumentales, atteignent les 10 mètres de haut. Lui tiennent compagnie une petite sculpture d’Yves Klein - bleue, cela va de soi -, une rare peinture sur toile de Keith Haring et deux “fils tordus” du Belge Fred Erdekens qui, éclairés selon le bon angle, inscrivent un mot ou une phrase sur le mur où ils sont accrochés : élégant et astucieux !

Au stand de la Galerie Schifferli de Genève, l’accent est mis sur le Normand Pierre Tal Coat (si vous passez près de Kerguéhennec, allez voir le musée dédié à ses 1.000 gravures) qui occupe le mur du fond avec des toiles et lithographies. Détail unique : les peintures comportent souvent deux dates, celle du début et celle de fin car, travaillées en épaisseur, elles sont revêtues de multiples couches posées à différents moments, jusqu’à ce que l’artiste soit satisfait. Une peinture du Suisse Louis Soutter et deux encres du Belgo-français Henri Michaux complètent harmonieusement l’accrochage.

Avant de joindre le bar pour déguster quelques bulles rafraîchissantes, notre périple se termine à la Galerie Bailly avec un cabinet séparé pour présenter un bel ensemble de céramiques de Picasso, tandis que le reste du stand présente une Femme à la Rose de Salvador Dali, utilisée à des fins publicitaires pour un parfum, une belle Maternité de Foujita sur fond doré façon icône byzantine ou encore des dessins d’Edgar Degas ou un panneau de carreaux céramiques de Kees van Dongen.

Une fois de plus, la Brafa fait preuve de diversité et la qualité des œuvres présentées montre bien que la sélection y est sévère !

Evoquons une dernière particularité de cette 65è Brafa. La vente aux enchères de 5 éléments du Mur de Berlin - l’Hinterlandmauer - acquis à Berlin par Harold ‘tKint de Roodenbeke, pour les vendre aux enchères dans le but de soutenir différentes associations : le Télévie et Kom op tegen Kanker, Cap48 et Hart voor Handicap et deux projets du Musée du Cinquantenaire, un bel équilibre entre les deux communautés linguistiques et entre les chaînes de télévision publique et privée.

Lire la suite