Ce qui tient lieu de débat public sur la relation entre la Suisse et l’Union européenne est tombé dans l’indifférence et la confusion. L’opinion publique enregistre les déplacements de Mme Livia Leu, la secrétaire d’Etat et de son entourage à Bruxelles, les échanges épistolaires et les déclarations sans en mesurer l’enjeu.
Pour une certaine classe politique suisse, l'Union européenne est la forme ultime de l'albatros, avec des ailes de géant qui l'empêchent de marcher.
L'ambassadeur de l'UE en Suisse, Petros Mavromichalis, parle sans langue de bois des obstacles qui jonchent la voie bilatérale.
Aucune mention du Brexit ni de la Suisse. Lors de son discours de l'Union, mi-septembre, Ursula von der Leyen n'a évoqué les "pays tiers" que dans l'optique de la première réunion de la "communauté politique européenne", le 6 octobre à Prague.
Un an après la rupture de la négociation d’un accord institutionnel, le lien avec l’UE se désagrège. Ce qui était une politique d’intégration européenne est devenu un bloc d’accords, sans socle structurel, exposés à l’érosion. La Suisse entend stabiliser son ancrage dans le marché intérieur de l’UE.
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